Sven Kums est optimiste avant le Topper: "Ma femme me dit que je joue mieux quand j’ai le brassard"
Devenu capitaine en l’absence d’Adrien Trebel, Sven Kums (31 ans la semaine prochaine) prend plus de place qu’avant au Sporting. Il est même optimiste avant le Topper : "Je suis certain que l’on peut battre les Brugeois !"
- Publié le 21-02-2019 à 21h43
- Mis à jour le 21-02-2019 à 22h04
Devenu capitaine en l’absence d’Adrien Trebel, Sven Kums (31 ans la semaine prochaine) prend plus de place qu’avant au Sporting. Il est même optimiste avant le Topper : "Je suis certain que l’on peut battre les Brugeois !" "Désolé si je ne parle pas bien mais on vient de me poser un nouvel appareil dentaire", nous explique Sven Kums en s’asseyant dans l’une des loges du stade. "C’est un peu gênant. J’espère que je pourrai l’enlever pour jouer dimanche."
Mais hormis quelques chipoteries sur ses incisives entre les questions, l’actuel capitaine fut un parfait avocat pour un Sporting sous pression dans la course aux playoffs.
Comment se passe votre nouvelle vie avec Juliette, votre fille née le 31 janvier ?
"C’est un grand changement. Ma femme allaite, donc mes nuits restent bonnes. J’ouvre juste un œil quand j’entends qu’elle pleure puis je me rendors (rires) ."
Quel est le plus gros changement ?
"Elle m’aide à relativiser un mauvais résultat. Quand je rentre à la maison, je la vois et j’oublie mes tracas pendant un moment."
C’est pratique vu la saison actuelle d’Anderlecht…
"Oui, en effet (rires) ."
On vous trouve plus extraverti sur le terrain ces dernières semaines. Votre paternité est-elle l’explication ?
"Non, mais ma femme me le dit aussi. Elle pense que c’est le brassard de capitaine qui me fait cet effet. Elle dit que je joue mieux quand j’ai le brassard. Elle a peut-être raison. On joue de manière plus dominante ces dernières semaines, j’ai donc plus de confiance et je prends plus mes responsabilités."
Avec ce joli coup franc marqué à Sclessin, par exemple.
"Vous savez qui m’a aidé à le marquer ? Pär Zetterberg. Il donne beaucoup de conseils aux médians et aux attaquants. Des petits conseils, des petits trucs. Et ça a bien fonctionné sur le coup franc."
En tant que capitaine en l’absence de Trebel, vous osez donner de la voix ?
"Je suis plus un capitaine par l’exemple. Ce n’est pas mon genre de crier. Si c’est nécessaire, Kara le fait très bien."
Quand vous faites le cercle avec les titulaires juste avant le coup d’envoi, c’est d’ailleurs Kara qui parle depuis son retour.
"Oui, il nous motive en criant quelque chose. Mais c’est moi, en tant que capitaine, qui parle dans le cercle. Avec mon expérience, je sais ce que l’on peut attendre d’un match et j’essaie de le transmettre."
Qu’avez-vous dit dimanche à l’Antwerp ?
"Je ne sais pas si je dois vous le dire parce que je me suis totalement trompé (rires) ."
C’est-à-dire ?
"J’avais dit à l’équipe que l’Antwerp allait essayer de nous prendre directement à la gorge avec l’appui de son public. Et ce n’est pas du tout ce qui est arrivé. Pareil au Standard. On nous attendait plutôt pour miser sur le contre. Je prends ça comme un signe de respect pour notre équipe."
Qu’allez-vous dire dimanche avant le Topper ?
"Ça, je ne vais pas vous le dire (sourire) . Mais j’y pense."
Allez-vous utiliser la série en cours contre Bruges au Parc Astrid (invaincu en match officiel depuis… 1998) ?
"Oui, je ferai en sorte que tout le monde soit au courant. On n’a pas envie d’être l’équipe qui brisera cette belle série lancée il y a plus de vingt ans."
Ivan Leko a déclaré que Bruges était la meilleure équipe du pays. Vous êtes d’accord ?
"Non. Pour moi, c’est Genk. Ils sont leaders, non ?"
Même sans Pozuelo, Genk resterait la meilleure équipe à vos yeux ?
"On ne peut pas juger Genk sans Pozuelo sur un seul match sur le mauvais terrain de Bruges. On verra comment ça évolue dans les semaines à venir. Pozuelo est important mais il y a beaucoup de bons joueurs à Genk."
Genk a d’ailleurs battu Anderlecht deux fois.
"Oui mais, si je me souviens bien, on ne méritait de perdre aucune des deux fois. Mais on a perdu et ça entraîne une spirale négative. Ce que je veux dire, c’est que l’on fait une mauvaise saison mais on n’a jamais été complètement dominé par une équipe. Ah si, une seule fois : à Eupen. Mais pour le reste, on essaie de dominer le match et de se créer des occasions."
Pouvez-vous battre Bruges dimanche ?
"Oui, je suis sûr que l’on peut les battre. La grande force de Bruges, c’est sa stabilité. Beaucoup de joueurs évoluent ensemble depuis plusieurs saisons. Chez nous, il y a eu beaucoup de changements ces derniers mois."
Redoutez-vous de jouer les playoffs 2 ?
"Je ne veux pas y penser. Personne ne veut jouer les playoffs 2 dans des stades vides. Je devais les jouer une saison à Courtrai mais j’étais blessé."
Vraiment blessé ou vous vouliez brosser ?
"Non, non (rires) . J’avais une vraie pubalgie."
Anderlecht est-il à sa place actuellement ?
"On est sixième. Si l’on est là, c’est que c’est notre place."
Savez-vous à quelle place en playoffs 1 faut-il finir pour être sûr de jouer l’Europe ?
"Quatrième, non ?"
Troisième. Le quatrième joue le barrage.
"Ah oui ? Aïe (rires) . Plus sérieusement, j’estime que l’on est capable de jouer un rôle en playoffs. Cela s’est déjà vu dans le passé avec d’autres équipes qui se qualifiaient de justesse puis qui cartonnaient en playoffs. Quand les points seront divisés par deux, ça ira déjà mieux. Mais il faut d’abord se qualifier."
Anderlecht est-il plus fort avec les renforts du mercato d’hiver ?
"Ils sont tous les trois titulaires, c’est déjà bon signe. Kara, on le connaît et il nous aide bien derrière. Zulj et Bolasie ont beaucoup de qualités. On voit qu’ils aiment le ballon."
Verschaeren n’est-il le meilleur renfort actuellement ?
"Yari est très bon. Il a de bons pieds mais aussi une tête bien faite. Il reste tranquille. C’est important pour un jeune de 17 ans qui explose ainsi. C’est déjà fou de voir tout ce qu’il nous apporte."
Paul Van Himst nous a dit que Verschaeren était déjà aussi important pour Anderlecht que Vanaken pour Bruges.
"Yari est devenu important pour nous mais Vanaken l’est depuis longtemps à Bruges. La régularité est importante. Mais pour un jeune de 17 ans, il y a toujours des hauts et des bas, c’est normal."
Vous vous trouvez facilement avec Verschaeren sur le terrain.
"Oui, c’est vrai. Peut-être aussi parce que l’on s’entend bien en dehors du terrain. C’est un gars intelligent. Et on a le même appareil dentaire (rires) . À vrai dire, je me revois un peu en Yari."
Les supporters l’adorent déjà.
"On commence à avoir des joueurs agréables à regarder. C’est très bien mais les supporters nous demandent d’abord des résultats, c’est normal."
L’approche de Rutten est totalement opposée à celle de Vanhaezebrouck. Colle-t-elle mieux à ce noyau ?
"Rutten parle beaucoup aux joueurs, même aux blessés. Il dit qu’il aura besoin de tout le monde et veut nous donner confiance."
Il y avait moins d’interactions avec Vanhaezebrouck.
"Oui mais Hein avait ses assistants pour ça. Il est très fort tactiquement et il pensait d’abord à ça."
Rutten regarde moins les qualités de l’adversaire et plus celles d’Anderlecht que Vanhaezebrouck.
"Rutten nous dit aussi comment on peut faire mal à l’adversaire mais c’est vrai qu’il mise avant tout sur nos qualités. Il dit que l’on est Anderlecht et que l’on doit regarder nos propres forces."
Il se dit que les entraînements de Rutten sont aussi moins physiques que ceux de Vanhaezebrouck, c’est vrai ?
"Les séances sont surtout moins longues. Hein voulait que l’on soit au top physiquement pour pouvoir courir beaucoup. Mais c’est sûr que tout le monde préfère s’entraîner avec le ballon."
Vous avez beaucoup défendu Vanhaezebrouck cette saison, même après son licenciement. Avez-vous toujours le même avis ?
"Oui, il a tout fait pour nous remettre sur les bons rails. Il travaillait jusque dans les détails. On ne peut rien lui reprocher."
Avez-vous encore des contacts avec Vanhaezebrouck ?
"Ça fait un petit temps que je ne l’ai plus entendu."
Dernière question : pensez-vous que Rutten sera encore l’entraîneur du RSCA la saison prochaine ?
"Je n’en sais rien. Il donne tout pour le club en ce moment puis on verra ce qui arrive. On ne se tracasse pas avec ça. L’important, c’est d’abord de se qualifier pour les playoffs."